Pour l’éditeur:
L’incidence de la variante omicron BA.1/1.1 du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), qui s’est rapidement propagée dans le monde entier même parmi les personnes vaccinées, n’est pas complètement définie.une Nous avons quantifié l’incidence de l’infection par le SRAS-CoV-2 au cours de la vague initiale de la variante omicron BA.1/1.1 chez les adultes canadiens2 et la contribution de l’infection antérieure et de la vaccination concomitante à l’immunité active spécifique à l’âge (Fig. S1 dans l’annexe supplémentaire, disponible avec le texte intégral de cette lettre sur NEJM.org).3
De mai 2020 à mars 2022, dans l’étude Action to Beat Coronavirus (Ab-C), nous avons mené quatre évaluations en série de la séropositivité au SRAS-CoV-2, chacune impliquant 5 000 à 9 000 adultes, à l’aide du Forum Angus Reid, un représentant national en ligne plate-forme de vote (Fig. S2). Des échantillons de taches de sang séché qui avaient été obtenus par les participants ont été testés avec des dosages immuno-enzymatiques hautement sensibles et spécifiques à base de chimioluminescence ciblant la protéine de pointe, le domaine de liaison au récepteur et la protéine de la nucléocapside (N).2.4 Les vaccins qui ont été utilisés au Canada ne contiennent que des protéines de pointe et ne devraient donc pas provoquer de positivité pour la protéine N.5 L’approbation de l’étude a été obtenue du comité d’examen institutionnel d’Unity Health Toronto.
Les 5031 adultes qui ont été interrogés dans le cadre de la phase 4 de l’étude Ab-C et dont les échantillons de taches de sang séché ont été reçus entre le 24 janvier et le 15 mars 2022 étaient largement représentatifs des adultes canadiens. La population à l’étude présentait des prévalences d’obésité, de tabagisme, de diabète et de vaccination contre le SRAS-CoV-2 similaires à celles de la population adulte canadienne générale, mais la population à l’étude comprenait un pourcentage inférieur d’adultes peu scolarisés (tableau S1). Plus de femmes que d’hommes et plus d’adultes vaccinés que d’adultes non vaccinés ont fourni des échantillons de sang séché lors de la phase 4 de l’étude.
Titres de protéines de pointe pour les anticorps IgG chez les adultes canadiens et l’incidence cumulative des infections selon l’âge avant et pendant la vague de variantes Omicron BA.1/1.1.
Les titres illustrés sont les titres de pointe, qui représentent les rapports relatifs des valeurs d’anticorps IgG contre la protéine de pointe par rapport aux échantillons de contrôle (section S1 de l’annexe supplémentaire), avec une stratification en fonction de l’infection et du statut vaccinal chez les adultes canadiens (panneau A) et le incidence cumulée de l’infection selon l’âge dans chaque strate d’infection antérieure et de vaccination avant et pendant la vague variante omicron BA.1/1.1 (partie B). Les points représentent les participants qui ont reçu leur dernière dose de vaccin (ou qui n’ont pas été vaccinés) au moins 1 mois avant l’obtention des échantillons de taches de sang séché. (Un total de 3344 participants avaient des informations complètes disponibles au moment des analyses après l’exclusion de 21 échantillons de faible qualité.) et les moustaches représentent 1,5 fois l’écart interquartile. Les résultats avec l’utilisation de l’antigène du domaine de liaison au récepteur étaient similaires à ceux obtenus avec la protéine de pointe (Fig. S3). Les incidences cumulatives des adultes canadiens dans chaque catégorie de vaccination et d’infection (évaluées sur la base de la positivité des protéines de la nucléocapside ou des tests rapides moléculaires ou antigéniques) ont été tirées des groupes de 3481 participants de la phase 3 (avant la vague omicron BA.1/1.1 ) et 4032 participants en phase 4 (pendant la vague omicron BA.1/1.1, avec une période de référence commençant le 1er décembre 2021) pour lesquels des données complètes sur les tests, la vaccination et les anticorps étaient disponibles au moment des analyses. La première colonne des ensembles globaux et spécifiques à l’âge représente la positivité des tests d’anticorps et de virus pour toute la période précédant l’onde omicron BA.1/1.1, et la deuxième colonne représente les valeurs pendant l’onde omicron BA.1/1.1 . Les pourcentages peuvent ne pas totaliser 100 en raison des arrondis.
Parmi les 3 468 adultes testés négatifs pour la protéine N lors de la phase 3 de l’étude (d’août à octobre 2021), 1 040 ont obtenu des résultats positifs pour la protéine N lors de la phase 4 (incidence entre les phases pondérée en fonction de l’éducation, 30 % ; intervalle de confiance à 95 % [CI], 26 à 33). Parmi les 91 participants non vaccinés et non infectés de la phase 3 de l’étude, 36 ont eu un résultat positif en phase 4 (incidence entre les phases pondérée par l’éducation, 40 % ; IC à 95 %, 25 à 54). Après l’exclusion des participants qui avaient été vaccinés moins d’un mois avant l’obtention des échantillons de taches de sang séché, les titres de protéines de pointe étaient négligeables chez les participants non infectés ou non vaccinés. Les titres de protéines de pointe étaient plus faibles chez les participants qui n’avaient reçu qu’une seule dose de vaccin que chez ceux qui avaient reçu plusieurs doses de vaccin (Figure 1A). Les titres de protéine de pointe étaient les plus élevés parmi les participants qui avaient reçu trois doses de vaccin et avaient été infectés.
Lorsque nous avons examiné les phases 3 et 4 séparément, nous avons constaté que l’incidence cumulée de la positivité de la protéine N avant l’onde variante omicron BA.1/1.1 était de 11 % (IC à 95 %, 10 à 12 ; sur 5155 participants testés, 571 avaient un résultat positif résultat) mais a augmenté au cours de la vague omicron BA.1/1.1 pour atteindre une incidence cumulée pondérée par l’éducation de 37 % (IC à 95 %, 35 à 39 ; sur 5031 participants testés, 1869 ont eu un résultat positif). Lorsque nous avons appliqué l’incidence entre les phases parmi les participants vaccinés ou non vaccinés aux 29,7 millions d’adultes au Canada, nous avons constaté qu’environ 9,0 millions d’adultes (IC à 95 %, 7,9 à 10,2 millions) avaient été nouvellement infectés au cours de l’AB omicron.1/ 1,1 vague, dont 0,9 million d’infections (IC à 95 %, 0,6 à 1,2 million) parmi 2,3 millions d’adultes non vaccinés. Figure 1B montre les schémas d’infection cumulative selon l’âge (définis comme la positivité de la protéine N ou la positivité des tests viraux) ou la vaccination cumulative parmi les participants avant et pendant la vague omicron BA.1/1.1. L’incidence de l’infection par le variant omicron BA.1/1.1 a augmenté dans une moindre mesure chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes.
L’utilisation de la positivité de la protéine N peut avoir entraîné une sous-estimation de l’incidence réelle de l’infection par le variant omicron BA.1/1.1 parce qu’une réponse anticorps n’a pas été montée chez les adultes vaccinés avec des cas bénins ou parce que les participants n’ont pas eu de séroconversion pendant l’échantillonnage période.une La section S1 fournit de plus amples détails sur les méthodes et les analyses de laboratoire.
Malgré la découverte d’une infection généralisée, les schémas de mise en garde spécifiques à l’âge contre l’idée que la variante omicron BA.1/1.1 immunisera tout le monde. Contrairement aux adultes plus jeunes, les personnes de 60 ans ou plus font face aux taux d’hospitalisation et de décès les plus élevés, mais ont les taux les plus faibles d’infection et de vaccination combinées. Les stratégies visant à construire un mur immunitaire continueront de dépendre de niveaux de couverture vaccinale élevés, en particulier parmi les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées, y compris celles qui se sont remises d’une infection.3 L’évaluation continue de l’incidence de l’infection par le variant omicron BA.2 et les futurs variants du SRAS-CoV-2 est essentielle.
Patrick E. Brown, Ph.D.
Sze Hang Fu, M.S.A.
Aiyush Bansal, M.D.
Leslie Newcombe, B. Sc.
Unité Santé Toronto, Toronto, ON, Canada
Karen Colwill, Ph.D.
Geneviève Mailhot, M.Sc.
Mélanie Delgado-Brand, B.Sc.
Anne-Claude Gingras, Ph. D.
Santé Sinaï, Toronto, ON, Canada
Arthur S. Slutsky, MD
Maria Pasic, Ph.D.
Compagnon Jeffrey, MLT
Unité Santé Toronto, Toronto, ON, Canada
Isaac I. Bogoch, M.D.
Hôpital général de Toronto, Toronto, ON, Canada
Ed Morawski, M.A.
Teresa Lam, B.A.
Angus Reid, Ph. D.
Institut Angus Reid, Vancouver, Colombie-Britannique, Canada
Prabhat Jha, MD, D.Phil.
Unité Santé Toronto, Toronto, ON, Canada
[email protected]
pour les collaborateurs de l’étude Ab-C
Soutenu par le
Les formulaires de divulgation fournis par les auteurs sont disponibles avec le texte intégral de cette lettre sur NEJM.org.
Cette lettre a été publiée le 18 mai 2022 sur NEJM.org.
Une liste complète des collaborateurs de l’étude Ab-C est fournie dans l’annexe supplémentaire, disponible sur NEJM.org.
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une. Ritchie H, Mathieu E, Rodes-Guirao Let coll. Pandémie de coronavirus (COVID-19). Notre monde dans les données, 2022 (https://ourworldindata.org/coronavirus).
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2. Bronzage X, Sharma A, Pasique Met coll. Évaluation de la séropositivité au SRAS-CoV-2 lors des première et deuxième vagues virales en 2020 et 2021 chez les adultes canadiens. JAMA Netw Open 2022;5(2):e2146798–e2146798.
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3. Marteau A, Sergienko R, Frigidaire Met coll. Efficacité du vaccin BNT162b2 après guérison du Covid-19. N anglais J méd 2022;386 :1221–1229.
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4. Colwill K, Galipeau Y, Stuible Met coll. Une solution sérologique « faite au Canada » pour le profilage des réponses immunitaires humorales à l’infection et à la vaccination par le SRAS-CoV-2. Octobre 26, 2021 (https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.10.25.21265476v1). imprimer.
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5. Duarte N, Yanes Lane M, Arora RKet coll. Adaptation des enquêtes sérologiques à l’ère du vaccin SARS-CoV-2. Forum ouvert Infect Dis 2022;neuf:ofab632–ofab632.